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Un petit groupe d'expatriés français à Londres qui discutent, échangent, débatent une fois par mois sur des sujets socio-econonomico-culturo-politico-intellectuels. Les débats du club COGITO se veulent ouverts, amicaux, sincères, et animés.

lundi 31 octobre 2011

Quel avenir pour la prison ?

Au 1er novembre 2010, il y avait plus de  61 428 détenus (dont 26% de prévenus - 3.7% de femmes - 1.1% de mineurs) dans les prisons françaises, pour 56 426 places ; la surpopulation carcérale atteint des niveaux alarmants, surtout dans les maisons d'arrêt (3-4 personnes vivent sur 9 m²). Certains de ces établissements affichent une densité supérieure à 200 % (200 détenus pour 100 places). Partant du principe que la prison est la peine la plus chère (elle coûte 3 700 € par mois et par détenu en France en 2010), la moins efficace (les taux de récidive à la sortie sont plus importants que pour toute alternative à l'incarcération) et celle qui désocialise le plus les individus au lieu de permettre leur réinsertion, quel avenir pour la prison dans sa forme actuelle ? Les peines de substitution existent, travail d’intérêt général, port du bracelet électronique, mais leur mise en œuvre demande certes des investissements mais surtout une réflexion sur notre système pénitencier qui malheureusement n’est pas à l’ordre du jour des politiques.

Qu’en pensez-vous ?


Quels liens :
http://tahin-party.org/textes/baker.pdf

1 commentaire:

  1. Merci pour ce sujet passionnant.
    Les Etats-Unis nous donneront les perspectives les plus effrayantes: un jeune homme noir sur dix y est emprisonné. L'Etat de Californie dépense 10% de son budget total sur ses prisons surpeuplées si bien qu'on y envisage le retour à des flash-emprisonnements dans les cellules des shérifs pour désengorger les prisons et éviter la rupture totale entre l'emprisonné eet sa communauté, garante d'une éventuelle réinsertion.
    En Europe Occidentale, la hausse de la délinquance liée à la récession, la baisse inéluctable des moyens et la décadence patente des prisons représentent un nouveau défi: comment punir mieux et éviter les récidives, comment redonner goût à la vie et au travail à ces gens qui ont encore du potentiel? Les entreprises françaises pourraient contribuer davantage à cet effort en employant par exemple des quotas de condamnés volontaires qui échangeraient travail contre remises de peine éventuelles.
    Cogito créatif en perspective :-)

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