Qui êtes-vous ?

Un petit groupe d'expatriés français à Londres qui discutent, échangent, débatent une fois par mois sur des sujets socio-econonomico-culturo-politico-intellectuels. Les débats du club COGITO se veulent ouverts, amicaux, sincères, et animés.

lundi 18 octobre 2010

Reforme des retraites - Suite

Comme le resume bien un lyceen interroge dans une manif, “faut qu’on se dépêche de mettre la pression parce que la semaine prochaine c’est les vacances scolaires…”. C’est vrai la semaine prochaine entre les fiches de lecture a preparer pour la rentree, le stage de judo pour avoir sa ceinture marron et la visite chez tata Odile ca va etre complique de manifester pour defendre le droit de partir en retraite en 2053 au lieu de 2055.

Un autre aspect de la situation en France en moment me derange particulierement, c’est le traitement mediatique de cette affaire.
Je passe sur les amalgames douteux version TF1 – documentaire de deuxieme partie de soiree qui prennent en exemple un lycee a Nanterre ou des casseurs se melent aux lyceens bloquant l’entree de leur etablissement et les centaines d’autres lycees ou les manifs se passent dans le calme. Non je parle de la pauvrete voire de l’absence pure et simple d’explication et d’analyse. Ne pas simplement relater les faits mais mettre en perspective, discuter, confronter.
Quelques exemples :
  • Debat sur les retraites sur France 2 il y a quelques semaines : caracterise justement par une absence complete de debat, arbitre par des journalistes dont la complaisance n’avait d’egal que la vacuite des arguments proposes – version Oui-Oui au pays des Bisounours pour le fond et « debat » televise a l’epoque de l’ORTF pour la forme;
  •  JT hier je crois : un syndicaliste qui incitait les Français a  « aller tous le plus vite faire le plein pour accelerer la penurie d’essence » - mais au nom de quoi permet-on de citer un tel debit d’aneries qui plus est proferees par un irresponsable notoire;
  •  Il y a quelques mois, un syndicaliste de Continental était interviewe par D. Pujadas sur France 2 apres avoir saccage une sous-prefecture pour « se faire entendre » ; celui-ci lui demande si grosso modo il n’avait pas depasse les bornes (question quand meme relativement sensee dans le contexte et pour une fois pertinente). Quelques jours plus tard Pujadas se fait traiter de « larbin » et de « grouillot» par de hauts dignitaires du PS (Melenchon et Montebourg entre autres). Pour avoir pose des questions qui nous taquinent un peu tous, du genre comment se fait-il qu’en Allemagne par ex  les partenaires sociaux arrivent a 1/ negocier une refonte des retraites, 2/ contribuer a rendre le modele industriel allemand competitif etc sans saccager de sous-prefecture ni bloquer de raffineries ?
Bref, il ne faut pas se leurrer – l’epoque ou d’autres pays venaient chercher modele en France pour ses idees est belle et bien revolue.

Laurent

jeudi 14 octobre 2010

Les lycéens français sont-ils légitimes au cœur du débat sur les retraites ?

Ma réponse est sans appel : NON !

Premièrement ils ne s’invitent pas au débat mais aux manifestations, ce qui est tout de même très différent. La gauche, et Ségolène en tête, les invite à descendre dans la rue, mais au nom de quoi ? Que je sache, le PS est resté plus que discret sur le débat des retraites, et s’est cantonné à des postures idéologiques et autres dénonciations douteuses concernant la procédure parlementaire. En même temps, il est parfaitement logique que la gauche ne s’oppose pas de front aux mesures qu’elle sait nécessaires et dont elle se réjouit qu’elles soient engagées par le gouvernement. A eux les 35h, au gouvernement la retraite à 62 ans. Choisis ton camp camarade !

Deuxièmement, je n’aime pas les jeunes. Enfin, pour être plus précis et moins provocateur, j’exècre le jeunisme primaire de notre société, illustré à merveille à son époque par un Jack Lang ébloui à la moindre éructation sonore ou plastique, soit disant artistique, à condition qu’elle fut l’œuvre d’un jeune. J’entends déjà les donneurs de leçons me dire que je dénigre la jeunesse car la mienne s’éloigne un peu plus chaque jour et que j’envie leur fougue et leur folie. Je m’élève en faux, et je dirais même plus, que moi jeune, je me trouvais nul et imbécile, probablement à juste titre. Je ne regrette pas cette époque, en tout cas par pour la sophistication de mes idées. Oui à la liberté d’expression, mais je ne pourrais faire mieux que d’écouter  d’une oreille distraite les lieux communs et autres inepties proférés par des lycéens survoltés à l’idée de sécher les cours.

Enfin, et c’est peut-être le pire, que des jeunes de 15 à 20 ans se soucient de leur retraite alors qu’ils n’ont pas encore commencé à travailler me désole profondément. Les jeunes soixante-huitards avaient des revendications ambitieuses eux: ils voulaient changer le monde. Leur idéalisme imbécile avait au moins le mérite d’être moralement beau. Aujourd’hui, « nos » jeunes ne pensent qu’à eux, qu’à conserver leur petit pouvoir d’achat jusqu'à leurs vieux jours, pour s’assurer à tout prix qu’ils ne sortiront jamais de leur consumérisme identitaire étriqué dans lequel ils s’enferment irrémédiablement.

Tristan

lundi 11 octobre 2010

Doit-on dissocier l'oeuvre de l'artiste ?


Il y a quelques jours Bertrand Cantat remontait sur scene, et on se demandait si s’en réjouir était bien tolérable.
Versailles invite Takashi Murakami, et on se demande si c’est une exposition d’oeuvres d’art que l’on accueille ou la star-businessman touche-a-tout.
Le débat Cogito du mois de Novembre:
Est-ce que la vie du créateur – ou du moins ce que l’on en sait – est indissociable de sa création ou bien au contraire est-ce que le spéctateur doit (peut?) évaluer et apprécier une oeuvre sans tenir compte de qui l'a produite?

La réponse réside a la fois dans l’analyse de la fonction de l’oeuvre d’art (si tant est qu’elle en ait une) et dans la compréhension de la démarche créative.

Avant-propos:

 Je n’ai pas les accents sur mon clavier, desolee…

Rentrons dans le sujet: j’ai decide ici de preparer la defense du OUI (on doit dissocier l’oeuvre de l’artiste…).

Le debat a une dimension philosophique et une dimension morale.
Je fais le choix de me concentrer sur les elements qui nous permettent de repondre a la question d’actualite citee dans l’introduction.

Mais libre a vous de me completer!

I.       De quoi parle-t-on?



C’est questionner l’oeuvre sans l’artiste et l’oeuvre avec l’artiste.


Si on se pose cette question c’est parce qu’il semblerait que la connaissance de la nature, de la vie, des actes, bref de l’histoire de l’auteur nous eclaire sur son oeuvre ou nous en donne une autre dimension.

Finalement, il s’agit de decupler ou a l’inverse de devaloriser la richesse sensible d’une oeuvre.

Bref de l’admirer encore plus, ou bien de la censurer…


Definssons…

Et une oeuvre, c’est quoi?

Un objet de pensee perceptible par les sens.

Voici les axes de reflexion que je propose:

II. EST-IL NECESSAIRE DE CONNAITRE L’ARTISTE POUR APPRECIER SON OEUVRE?


Par quels mecanismes evalue-t-on une oeuvre?

 
III.   DOIS-JE IGNORER L'IMMORALITE DE L'ARTISTE?



1.    L'ART COMME EXUTOIRE.


2.    LA PERVERSITE EST-ELLE CONTAGIEUSE?

3.    LA FONCTION DE L'ART: RENDRE L'HOMME HUMAIN (l'artiste et le spectateur!!)





Liens
Bertrand Cantat: la culpabilite d’etre fan:

L’immoral dans l’art: contagion ou exorcisme?
http://pa-in.facebook.com/topic.php?uid=51321266773&topic=10829

Faut-il etre cultive pour comprendre l’art?

L’Oeuvre d’Art

lundi 4 octobre 2010

Quelques chiffres

Quelques chiffres ….
L'Institut national d'études démographiques (INED) considère comme immigré « une personne née étrangère à l'étranger et entrée en France en cette qualité en vue de s'établir en territoire français de façon durable (installation depuis au moins un an) ». Cela incluse donc les étrangers ainsi que les résidents de France nés étrangers mais naturalisés par la suite.
Le nombre d’étrangers en France est stable depuis le début des années 80 et même décroissant en pourcentage de la population française. En revanche le nombre d’immigrés est en hausse légère depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, les immigrés représentent environ 8% de la population française.
Alors pourquoi le sentiment d’une intégration difficile est-elle parfois vécu, en particulier envers l’immigration venue d’Afrique ? Deux éléments de réponses :
  1. Le droit du sol, qui fait que les enfants et petits-enfants d’immigrés sont français de plein droit, donc sortent des statistiques, mais ne sont pas nécessairement intégrés pour autant. Près de 14 millions de Français avaient en 1999 un parent ou un grand-parent immigré, soit 23 % de la population.
  2. Le manque de diversité par classe d’âge et par géographie. L’immigration est jeune et principalement dans les banlieues populaires d’Ile de France. Dans certains quartiers, les enfants issus de l’immigration représente plus de 50% des moins de 30 ans.