Qui êtes-vous ?

Un petit groupe d'expatriés français à Londres qui discutent, échangent, débatent une fois par mois sur des sujets socio-econonomico-culturo-politico-intellectuels. Les débats du club COGITO se veulent ouverts, amicaux, sincères, et animés.

jeudi 14 octobre 2010

Les lycéens français sont-ils légitimes au cœur du débat sur les retraites ?

Ma réponse est sans appel : NON !

Premièrement ils ne s’invitent pas au débat mais aux manifestations, ce qui est tout de même très différent. La gauche, et Ségolène en tête, les invite à descendre dans la rue, mais au nom de quoi ? Que je sache, le PS est resté plus que discret sur le débat des retraites, et s’est cantonné à des postures idéologiques et autres dénonciations douteuses concernant la procédure parlementaire. En même temps, il est parfaitement logique que la gauche ne s’oppose pas de front aux mesures qu’elle sait nécessaires et dont elle se réjouit qu’elles soient engagées par le gouvernement. A eux les 35h, au gouvernement la retraite à 62 ans. Choisis ton camp camarade !

Deuxièmement, je n’aime pas les jeunes. Enfin, pour être plus précis et moins provocateur, j’exècre le jeunisme primaire de notre société, illustré à merveille à son époque par un Jack Lang ébloui à la moindre éructation sonore ou plastique, soit disant artistique, à condition qu’elle fut l’œuvre d’un jeune. J’entends déjà les donneurs de leçons me dire que je dénigre la jeunesse car la mienne s’éloigne un peu plus chaque jour et que j’envie leur fougue et leur folie. Je m’élève en faux, et je dirais même plus, que moi jeune, je me trouvais nul et imbécile, probablement à juste titre. Je ne regrette pas cette époque, en tout cas par pour la sophistication de mes idées. Oui à la liberté d’expression, mais je ne pourrais faire mieux que d’écouter  d’une oreille distraite les lieux communs et autres inepties proférés par des lycéens survoltés à l’idée de sécher les cours.

Enfin, et c’est peut-être le pire, que des jeunes de 15 à 20 ans se soucient de leur retraite alors qu’ils n’ont pas encore commencé à travailler me désole profondément. Les jeunes soixante-huitards avaient des revendications ambitieuses eux: ils voulaient changer le monde. Leur idéalisme imbécile avait au moins le mérite d’être moralement beau. Aujourd’hui, « nos » jeunes ne pensent qu’à eux, qu’à conserver leur petit pouvoir d’achat jusqu'à leurs vieux jours, pour s’assurer à tout prix qu’ils ne sortiront jamais de leur consumérisme identitaire étriqué dans lequel ils s’enferment irrémédiablement.

Tristan

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