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Un petit groupe d'expatriés français à Londres qui discutent, échangent, débatent une fois par mois sur des sujets socio-econonomico-culturo-politico-intellectuels. Les débats du club COGITO se veulent ouverts, amicaux, sincères, et animés.

mercredi 15 décembre 2010

Faut-il dépénaliser la consommation de cannabis ?


Les faits

En France, l’usage de stupéfiants est un délit passible d’un an d’emprisonnement et/ou de 3750 euros d’amende. Le cannabis est le produit illicite le plus largement consommé en France, surtout par les jeunes. 42,2% des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis en 2008. Les consommateurs recherchent un état de détente, de bien-être et une modification des perceptions. Les effets nocifs sont connus mais souvent ignorés par les jeunes.

Le « pour » :

Comparé à l’alcool ou le tabac, le cannabis ne représente a priori pas une menace pour la santé publique. Les chiffres montrent que l’interdiction des drogues douces n’est qu’une hypocrisie et que leur usage est largement répandu dans la population. Puisque la prohibition n’empêche pas les consommations, autant légaliser les activités incriminées pour mieux les contrôler.

Le « contre » :

La légalisation entraîne en réalité une augmentation des consommations. L'expérience espagnole et la situation aux Pays-Bas en sont la preuve. Mais surtout, en Espagne la permissivité a permis aux organisations criminelles sud-américaines et nord-africaines, de favoriser l'importation et la consommation d'autres stupéfiants comme le crack et la cocaïne.

Tristan

1 commentaire:

  1. Le Monde, le 8 Juin 2011:

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    Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, s'est dit, mercredi 8 juin, "absolument opposé" à une dépénalisation du cannabis, mesure réclamée par divers élus qui voient là le seul moyen de lutter efficacement contre les trafics, notamment dans les quartiers sensibles.

    "J'y suis absolument opposé. La drogue c'est quelque chose qui est dangereux sur le plan de la santé", a déclaré le ministre, selon lequel avec une dépénalisation "les mafias demeureraient et le péril sanitaire s'en trouverait augmenté".

    "Si on dépénalise, on rend l'accès plus facile, si on rend l'accès plus facile, on augmente le péril sanitaire", a-t-il souligné. "Par rapport à la délinquance et au phénomène de bandes, il a été observé partout où le cannabis a été dépénalisé que les bandes s'emparaient du trafic d'autres substances", a dit le ministre qui a affirmé que ses "collègues espagnols ne cessent de [lui] dire combien ils regrettent la dépénalisation du cannabis" de l'autre côté des Pyrénées.

    "SORTIR DE LA SOCIÉTÉ DE PROHIBITION"

    La consommation de cannabis "est un élément important dans la sécurité routière et dans la hausse de la mortalité sur la route, bien que nous ayons un peu de difficulté à quantifier" ce phénomène, a poursuivi Claude Guéant.

    Dans un rapport publié le 2 juin par la commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy), une kyrielle de personnalités, parmi lesquelles d'anciens présidents latino-américains, estiment que le combat mondial contre la drogue a "échoué" et que le seul recours est désormais la dépénalisation du cannabis.

    Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon (EELV), a récemment souhaité une telle dépénalisation dans un livre, soutenu par d'autres élus de Seine-Saint-Denis. "Sortir de la société de prohibition, c'est (...) libérer des territoires entiers de l'emprise des trafics et de la violence", écrit dans son livre, intitulé Pour en finir avec les dealers, Stéphane Gatignon, dont la ville est le théâtre d'importants trafics de cannabis et de violences qui en découlent.
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